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DNA : VOLLEY-BALL Molsheim Olympique Club La carte « jeunesse » un article mettant en avant notre implication dans la formation de nos jeunes.

À L’HEURE

où les volleyeurs français brillent au niveau international, les petits clubs essaient eux de sortir de l’ombre. À Molsheim, où on joue au volley depuis plus de 20 ans, une nouvelle dynamique est en marche. Frank Becker, le vice-président du MOC ne tarit pas d’éloges sur Lucie Muller, jeune présidente « multifonctions » qui a repris les rênes du club il y a trois ans. « Il y a deux ans, on a décidé de changer de politique pour axer sur la formation des jeunes, Lucie a apporté ce sang neuf et cela commence à porter ses fruits ».

120 licenciés

Seul club de volley dans le secteur, le MOC veut aller de l’avant et pour arriver à ses fins, les quelque 60 jeunes sont encadrés par des entraîneurs et éducateurs confirmés, qui mettent leur expérience et compétence au service des volleyeurs en herbe. Et à Molsheim, on s’initie au volley dès le plus jeune âge. « La benjamine à 2 ans et demi. C’est du « baby-volley », un apprentissage basé sur des situations de jeux et de motricité » confie Lucie Muller, elle-même entraîneur d’une équipe de jeunes. Pour intéresser les jeunes sportifs à s’unir sous la bannière du volley, des seniors interviennent régulièrement au Centre aéré, dans les écoles primaires afin de promouvoir ce sport et de sensibiliser les jeunes à rejoindre le MOC. Si la compétition n’est pas une priorité, les dirigeants se félicitent néanmoins du dynamisme des 120 licenciés, qui s’attachent à une culture faite de convivialité et d’esprit familial. Et c’est là l’essentiel. Forts de ces valeurs, des équipes sont engagées dans différents championnats, à l’instar des seniors féminines (2è niveau régional) et des seniors masculins qui ont débuté en compétition l’année dernière.

Une « équipe loisirs » mixte

L’équipe « loisirs » n’est pas en reste mais affiche d’autres ambitions. « On accueille des débutants qui viennent le mardi pour s’éclater, d’autres, des compétiteurs, sont présents le vendredi », pose Frank Becker. Cette équipe, basée sur la compétition, a instauré la mixité, à l’instar des voisins allemands où il existe un championnat avec 600 équipes. D’ailleurs, en 2014, un tournoi réunissait les meilleures équipes du Bade-Wurtemberg et d’Alsace à la salle Atalante. « On essaie de se faire connaître à travers des événements, être inventifs. Pour ce tournoi, on était un des premiers clubs à attirer des équipes allemandes » rappelle le vice-président. Néanmoins, la formation reste l’objectif n° 1 pour ce club qui mise beaucoup sur l’avenir. Lucie Muller essaie d’apporter sa petite touche personnelle et selon Frank Becker, son vice-président, elle est en passe de réussir dans la mission qu’elle s’est allouée. « C’est un tournant au MOC, on note un changement de mentalité, depuis la plus jeune des classes d’âge, chacun participe à la vie du club, ça fait partie de notre culture. Et c’est Lucie qui a mis en place ».

Une politique qui porte ses fruits

Une politique « jeunesse » qui porte ses fruits puisque Sven Nord, formé au MOC, est aujourd’hui un des meilleurs joueurs du championnat fédéral sous les couleurs du SVB Strasbourg qu’il a rejoint il y a 5 ans. Par ailleurs, cette saison, quatre benjamins ont décroché une sélection au sein de l’équipe du Bas-Rhin. L’arbitrage et l’encadrement des équipes figurent aussi comme objectifs prioritaires pour les dirigeants. « Depuis que je suis présidente, une dizaine d’arbitres ont été formés, c’est aussi une fierté pour le club d’être reconnu au niveau des instances régionales » conclut Lucie Muller. Animé de cette nouvelle dynamique, le MOC entend continuer sa marche en avant. Et c’est avec cet esprit familial et la carte jeunesse, nul doute que le club s’est tracé un bel avenir. J-M.H